"Notre dignité humaine est en jeu, nous ne devons pas détourner le regard", explique Amade M'charek en prenant des photos d'un naufrage et de vêtements ou de réfugiés noyés sur la plage de la ville côtière tunisienne de Zarzis. M'charek est anthropologue et experte en recherche médico-légale. Elle s'inquiète du sort tragique de centaines de réfugiés noyés qui ont été emmenés ici ces dernières années.
M'charek vit aux Pays-Bas depuis l'âge de 11 ans, mais est née et a grandi dans cette région. Elle aide et soutient les pêcheurs de Zarzis qui sont à la mer et à la plage.
Parce que les autorités ne veulent pas enterrer les réfugiés morts, les pêcheurs ont créé leur propre cimetière provisoire où les corps reçoivent une tombe amoureuse mais anonyme. ZEMBLA étudie les conséquences de la forteresse européenne en Tunisie et suit M'charek et les pêcheurs dans leur lutte pour donner leur identité aux réfugiés anonymes.